Certification CCC-S
La certification de superviseur(e) de l'ACCP vise
à certifier des superviseurs cliniques qualifiés
La supervision clinique est un élément crucial de la formation des aidants professionnels. Dans le domaine de la pratique supervisée, les conseillers débutants doivent intégrer l’apprentissage théorique et conceptuel, tout en appliquant des habiletés et des stratégies in vivo. On confie aux superviseurs cliniciens les tâches simultanées de favoriser l’épanouissement et le développement des supervisés, tout en garantissant le bien-être des clients et du public. Selon des études antérieures, la supervision clinique constituerait la troisième activité la plus fréquente chez les aidants professionnels (Norcross, Hedges et Castle, 2002), et à laquelle ont participé de 85 à 90 % de ceux et celles qui ont 15 ans et plus d’expérience (Rønnestad, Orlinsky, Parks et Davis, 1997). On a toutefois exprimé certaines inquiétudes au sujet des lacunes en ce qui a trait à la formation officielle requise (Scott, Ingram, Vitanza et Smith, 2000), et Watkins (1997) nota pour sa part une inadéquation, en utilisant l’expression « Something does not compute » (p. 604).
Heureusement, le statut de la supervision clinique en tant que pratique spécialisée évolue, étant passé d’un statut de nouveauté à un statut de pratique bien établie, tout comme d’ailleurs notre compréhension des relations et des procédés de supervision. L’ACCP prévoit d’ailleurs une demande croissante dans le domaine de la supervision clinique à l’échelle du pays et à toutes les étapes de la carrière (soit du débutant au vétéran). Le besoin croissant de superviseurs cliniciens découle des avancées sur le plan de la réglementation, de la récente reconnaissance des avantages associés à la supervision clinique à tous les stades de l’expérience du praticien et de l’appréciation grandissante de la supervision clinique en tant que champ de pratique spécialisée constitué de son propre ensemble de connaissances et de techniques.
Reconnaissant le défi d’établir des définitions fonctionnelles des notions de « qualifications » et de « compétence », l’ACCP lança une étude qui débuta par un examen de la littérature portant sur la compétence du superviseur aux États-Unis, en Australie, en Nouvelle-Zélande et au Royaume-Uni. Cette analyse de la documentation fut entreprise par un groupe de travail coprésidé par Blythe Shepard et Beth Robinson, et composé de John Driscoll, Liette Goyer, Mark MacAulay, Anne Marshall, Simon Nuttgens et David Paré, appuyés d’experts étatsuniens, dont les DreCarol Falender et Janine Bernard; ils ont interviewé des superviseurs cliniciens canadiens chevronnés, représentatifs de la diversité des contextes géographiques et des types de milieux de travail. L’étape suivante consistait à mener un sondage pancanadien sur la supervision clinique à la fin de 2016. L’objectif principal de ce sondage était l’établissement d’un cadre national de compétences servant à soutenir la croissance continue et le développement de l’exercice de la supervision clinique au Canada.
Ce cadre servira à définir une compréhension collective de ce qui constitue une supervision qualifiée et compétente, tout en produisant une foule d’applications pratiques. Par exemple, les compétences pourraient servir à documenter l’autoévaluation du superviseur, ainsi que les plans de perfectionnement professionnel. La mise en œuvre du cadre pourrait habiliter les supervisés à s’engager dans la promotion et la défense des droits liés à l’apprentissage personnel et professionnel et à leurs besoins d’épanouissement. La détermination des compétences permettra de promouvoir l’exploration collaborative des objectifs, de la relation, des processus et de l’évaluation de la supervision en contextes de dyade, de triade ou de supervision de groupe. Un cadre de compétences national permet de s’aligner sur la culture organisationnelle de l’apprentissage, tout en favorisant des relations de supervision psychologiquement saines sur le plan individuel, au sein d’un groupe et d’un organisme. Des compétences mieux définies permettent d’orienter l’élaboration de cours de supervision clinique à l’intérieur et à l’extérieur des établissements postsecondaires. Le cadre de compétences viendra appuyer le titre ACCP de Conseiller canadien certifié (CCC-S) et pourrait éventuellement servir de ressource aux organismes de réglementation chargés d’évaluer les candidats. Il servira de fondement pour une plus grande imputabilité et contribuera au développement durable de la supervision en tant que domaine de spécialité de la pratique, chapeauté par la profession du counseling et de la psychothérapie.
La certification de superviseur(e) de l'ACCP vise
à certifier des superviseurs cliniques qualifiés
L’ACCP a publié « Supervision de counseling et de psychothérapie : Manuel à l’intention des superviseurs et candidats canadiens certifiés » et « Supervision of the Canadian counselling and psychotherapy profession »
Voyez nos options de développement professionnel en supervision!
Publiez une annonce pour d'autres membres de l'ACCP ici!
Ce document est disponible en Anglais seulement