La supervision clinique est un élément crucial de la formation des aidants professionnels. Dans le domaine de la pratique supervisée, les conseillers débutants doivent intégrer l’apprentissage théorique et conceptuel, tout en appliquant des habiletés et des stratégies in vivo. On confie aux superviseurs cliniciens les tâches simultanées de favoriser l’épanouissement et le développement des supervisés, tout en garantissant le bien-être des clients et du public. Selon des études antérieures, la supervision clinique constituerait la troisième activité la plus fréquente chez les aidants professionnels (Norcross, Hedges et Castle, 2002), et à laquelle ont participé de 85 à 90 % de ceux et celles qui ont 15 ans et plus d’expérience (Rønnestad, Orlinsky, Parks et Davis, 1997). On a toutefois exprimé certaines inquiétudes au sujet des lacunes en ce qui a trait à la formation officielle requise (Scott, Ingram, Vitanza et Smith, 2000), et Watkins (1997) nota pour sa part une inadéquation, en utilisant l’expression « Something does not compute » (p. 604).
Heureusement, le statut de la supervision clinique en tant que pratique spécialisée évolue, étant passé d’un statut de nouveauté à un statut de pratique bien établie, tout comme d’ailleurs notre compréhension des relations et des procédés de supervision. L’ACCP prévoit d’ailleurs une demande croissante dans le domaine de la supervision clinique à l’échelle du pays et à toutes les étapes de la carrière (soit du débutant au vétéran). Le besoin croissant de superviseurs cliniciens découle des avancées sur le plan de la réglementation, de la récente reconnaissance des avantages associés à la supervision clinique à tous les stades de l’expérience du praticien et de l’appréciation grandissante de la supervision clinique en tant que champ de pratique spécialisée constitué de son propre ensemble de connaissances et de techniques.