Cadre national de compétences en supervision clinique
Reconnaissant le défi d’établir des définitions fonctionnelles des notions de « qualifications » et de « compétence », l’ACCP lança une étude qui débuta par un examen de la littérature portant sur la compétence du superviseur aux États-Unis, en Australie, en Nouvelle-Zélande et au Royaume-Uni. Cette analyse de la documentation fut entreprise par un groupe de travail coprésidé par Blythe Shepard et Beth Robinson, et composé de John Driscoll, Liette Goyer, Mark MacAulay, Anne Marshall, Simon Nuttgens et David Paré, appuyés d’experts étatsuniens, dont les DreCarol Falender et Janine Bernard; ils ont interviewé des superviseurs cliniciens canadiens chevronnés, représentatifs de la diversité des contextes géographiques et des types de milieux de travail. L’étape suivante consistait à mener un sondage pancanadien sur la supervision clinique à la fin de 2016. L’objectif principal de ce sondage était l’établissement d’un cadre national de compétences servant à soutenir la croissance continue et le développement de l’exercice de la supervision clinique au Canada.
Ce cadre servira à définir une compréhension collective de ce qui constitue une supervision qualifiée et compétente, tout en produisant une foule d’applications pratiques. Par exemple, les compétences pourraient servir à documenter l’autoévaluation du superviseur, ainsi que les plans de perfectionnement professionnel. La mise en œuvre du cadre pourrait habiliter les supervisés à s’engager dans la promotion et la défense des droits liés à l’apprentissage personnel et professionnel et à leurs besoins d’épanouissement. La détermination des compétences permettra de promouvoir l’exploration collaborative des objectifs, de la relation, des processus et de l’évaluation de la supervision en contextes de dyade, de triade ou de supervision de groupe. Un cadre de compétences national permet de s’aligner sur la culture organisationnelle de l’apprentissage, tout en favorisant des relations de supervision psychologiquement saines sur le plan individuel, au sein d’un groupe et d’un organisme. Des compétences mieux définies permettent d’orienter l’élaboration de cours de supervision clinique à l’intérieur et à l’extérieur des établissements postsecondaires. Le cadre de compétences viendra appuyer le titre ACCP de Conseiller canadien certifié (CCC-S) et pourrait éventuellement servir de ressource aux organismes de réglementation chargés d’évaluer les candidats. Il servira de fondement pour une plus grande imputabilité et contribuera au développement durable de la supervision en tant que domaine de spécialité de la pratique, chapeauté par la profession du counseling et de la psychothérapie.