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Des conseillers et psychothérapeutes professionnels entreprennent des études et une formation rigoureuses de niveau universitaire afin de favoriser le développement de connaissances conceptuelles, de procédés ou de stratégies et modes d’intervention, et ce que Bernard et Goodyear (2004) désignent comme étant des techniques de personnalisation visant à promouvoir le recours approprié et efficace au soi chez le thérapeute (p. ex. la personnalité, les identités, le style interpersonnel) dans son travail auprès des clients. De fait, en counseling et en psychothérapie, la pratique professionnelle attentive, confiante et compétente se fonde sur la capacité de conjuguer la conscientisation, la sensibilité, les connaissances et les techniques. Qu’elle soit entreprise durant la période officielle des études ou après l’obtention du diplôme universitaire, la supervision clinique vient appuyer l’épanouissement et le développement continus des praticiens du counseling et de la psychothérapie tout au long de leur carrière.

Cependant, jusqu’à tout récemment, au sein de la profession du counseling et de la psychothérapie, on disposait de bien peu d’outils destinés à la formation didactique et expérientielle des superviseurs cliniciens dans un cadre officiel et systématique.
Cela est particulièrement le cas des praticiens de niveau maîtrise, qui représentent pourtant la majorité des conseillers et psychothérapeutes au Canada. On a semblé supposer que pour obtenir une préparation adéquate au rôle de superviseur clinicien, il suffisait de combiner une formation universitaire en counseling et en psychothérapie et un certain nombre d’années d’exercice professionnel par la suite dans le domaine. Il semblait admis que le fait d’avoir participé à une supervision clinique à titre de supervisé au cours de ses études universitaires (et peut-être aussi dans le cadre d’une supervision postuniversitaire à des fins d’obtention de l’inscription ou du permis) assurait aussi un modèle d’apprentissage social permettant d’appréhender les concepts et les habiletés liés à la supervision clinique. Toutefois, le modèle de « l’apprentissage par le contact » néglige de prendre en compte que le but premier d’un supervisé est de se développer et de démontrer avec succès l’acquisition de concepts et de techniques en counseling et en psychothérapie et non pas en supervision clinique. En outre, si par la suite, les supervisés décident d’adopter ou d’adapter des pratiques de supervision clinique inspirées de leurs anciens superviseurs cliniciens, rien ne garantit qu’ils entreprennent une pratique exemplaire fondée sur des faits probants. Watkins (1997), qui publiait Handbook of Psychotherapy Supervision, exprimait déjà des inquiétudes au sujet de l’écart entre la préparation académique complète des aidants professionnels et le manque de formation de leurs superviseurs cliniciens. Il lance une mise en garde au sujet de cette inadéquation (p. 604 « something does not compute »).

L’Association canadienne de counseling et de psychothérapie (ACCP) a été consciente de l’émergence de la supervision clinique dans une perspective pancanadienne et de l’inadéquation entre cet intérêt accru pour une telle spécialisation et la pénurie des ressources et des possibilités d’apprentissage offertes aux praticiens canadiens. Pour y répondre, l’ACCP a mis en place le titre de Conseiller canadien certifié – Superviseur (CCC-S), a publié un manuel de supervision clinique, lancé un cours universitaire en ligne en supervision clinique et a présenté en 2016 un texte à auteurs multiples portant sur la supervision clinique.

Reconnaissant le défi d’établir des définitions fonctionnelles des notions de « qualifications » et de « compétence », l’ACCP lança une étude qui débuta par un examen de la littérature portant sur la compétence du superviseur aux États-Unis, en Australie, en Nouvelle-Zélande et au Royaume-Uni. Cette analyse de la documentation fut entreprise par un groupe de travail coprésidé par Blythe Shepard et Beth Robinson, et composé de John Driscoll, Liette Goyer, Mark MacAulay, Anne Marshall, Simon Nuttgens et David Paré, appuyés d’experts étatsuniens, dont les Dre Carol Falender et Janine Bernard; ils ont interviewé des superviseurs cliniciens canadiens chevronnés, représentatifs de la diversité des contextes géographiques et des types de milieux de travail. L’étape suivante consista à mener un sondage pancanadien sur la supervision clinique à la fin de 2016. L’objectif principal de ce sondage était l’établissement d’un cadre national de compétences servant à soutenir la croissance continue et le développement de l’exercice de la supervision clinique au Canada.

Ce cadre servira à définir une compréhension collective de ce qui constitue une supervision qualifiée et compétente, tout en produisant une foule d’applications pratiques. Par exemple, les compétences pourraient servir à documenter l’autoévaluation du superviseur, ainsi que les plans de perfectionnement professionnel. La mise en œuvre du cadre pourrait habiliter les supervisés à s’engager dans la promotion et la défense des droits liés à l’apprentissage personnel et professionnel et à leurs besoins d’épanouissement. La détermination des compétences permettra de promouvoir l’exploration collaborative des objectifs, de la relation, des processus et de l’évaluation de la supervision en contextes de dyade, de triade ou de supervision de groupe. Un cadre de compétences national permet de s’aligner sur la culture organisationnelle de l’apprentissage, tout en favorisant des relations de supervision psychologiquement saines sur le plan individuel, au sein d’un groupe et d’un organisme. Des compétences mieux définies permettent d’orienter l’élaboration de cours de supervision clinique à l’intérieur et à l’extérieur des établissements postsecondaires. Le cadre de compétences viendra appuyer le titre ACCP de Conseiller canadien certifié (CCC-S) et pourrait éventuellement servir de ressource aux organismes de réglementation chargés d’évaluer les candidats. Il servira de fondement pour une plus grande imputabilité et contribuera au développement durable de la supervision en tant que domaine de spécialité de la pratique, chapeauté par la profession du counseling et de la psychothérapie.

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BIBLIOGRAPHIE D'ARTICLES SUR LES COMPÉTENCES


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