La profession de counseling change rapidement. Présentement, seulement les provinces du Québec, de l’Ontario, de la Nouvelle Écosse, de l’Île-du-Prince-Édouard et du Nouveau-Brunswick ont le pouvoir d’accréditer leurs conseillers et conseillères avec un titre réservé. L’Alberta a récemment adopté une loi pour créer l’Ordre des thérapeutes en counseling. Cet ordre devrait ouvrir ses portes en 2021. Les autres provinces poursuivent également les processus nécessaires pour obtenir ces pouvoirs. Des mises à jour seront fournies sur le site Web de l’ACCP.
Au Canada, les provinces sont responsables pour l’accréditation, la certification, l’octroi de licence et l’inscription de leurs conseillers et conseillères. À l’instant, la plupart des provinces ne peuvent pas accréditer leurs membres avec un titre réservé. Cependant, les employeurs préfèrent que leurs conseillers et conseillères possèdent un titre réservé car cela démontre qu’ils dispensent des services professionnels, ont des compétences reconnues et perfectionnées, pratiquent dans un cadre déontologique avec des normes de pratique, et qui peuvent recevoir des interventions disciplinaires.
Le profil d’un conseiller
Définition du counseling
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Le counseling est l’utilisation compétente et raisonnée d’une relation pour faciliter la connaissance de soi, l’acceptation et la croissance émotionnelle, ainsi que le développement optimal des ressources personnelles. Le but général des conseillers est de donner l’occasion aux gens de travailler à vivre de façon plus satisfaisante et en utilisant davantage ses propres ressources. Les relations de counseling varient selon les besoins, mais elles peuvent avoir pour objet des problèmes de développement, la prise de conscience et la résolution de problèmes précis, la prise de décisions, le traitement d’une crise, le développement du discernement et de la connaissance de soi, la résolution de sentiments de conflits intérieurs ou l’amélioration des rapports avec autrui.
Il n’est pas possible de faire une distinction généralement acceptée entre le counseling et la psychothérapie. Si certaines traditions bien établies utilisent les termes de façon interchangeable, d’autres font une distinction entre eux. Les différences sont plus liées à la formation et aux intérêts du psychothérapeute ou du conseiller et au milieu dans lequel il travaille, qu’à une différence intrinsèque dans les deux activités. Un psychothérapeute œuvrant dans un hôpital a plus de chances de travailler avec une clientèle ayant des troubles psychologiques graves plutôt qu’avec une clientèle ayant des problèmes pour lesquels on consulte généralement un conseiller.
En cabinet privé, cependant, un psychothérapeute a plus de chances de rencontrer des clients dont les problèmes sont moins sévères. De même, en cabinet privé, le travail d’un conseiller et celui d’un psychothérapeute se recoupent.
Cependant, les conseillers qui travaillent pour des organismes bénévoles ou en milieu scolaire, que ce soit dans une école ou un collège, se concentrent en général davantage sur les problèmes courants et les difficultés de la vie quotidienne plutôt que sur les troubles psychologiques graves. Notons que plusieurs d’entre eux ont les compétences nécessaires pour offrir un service thérapeutique qui serait appelé psychothérapie dans n’importe quel autre contexte.
De 2008 à 2010, le Groupe de travail sur le projet (GTP) pour la mobilité de la main-d’œuvre, fondé par RHDCC, fit une recherche sur la gamme de titres, définitions et champs d’application de la profession du counseling au Canada et à travers le monde. Basé sur cette recherche et un sondage pan-canadien des praticiens qui travaillent dans divers milieux tels que la pratique privée, écoles, universités, organismes et soins de santé, une définition du counseling et un champ d’application validé de la profession ont été établis.
Les résultats de la recherche avec des praticiens canadiens à travers le pays ont confirmé une compréhension que la “profession du counseling” est un terme générique étant inclusif de plus de 70 titres professionnels y compris ceux énumérés ci-dessous.
- conseiller-thérapeute
- psychothérapeute
- thérapeute en santé mentale
- conseiller/conseillère d’orientation
- thérapeute conjugal et familial
- conseiller en carrière
- orienteur
- orienteur professionnel
- psychoéducateur
- conseiller clinique
- conseiller/conseillère
- conseiller d’orientation professionnelle
En mai 2011, le conseil d’administration de l’ACCP a adopté la résolution que l’ACCP adopte l’utilisation de l’énoncé validé à l’échelle nationale de la définition et du champ d’application des professions de counseling et de psychothérapie, tels que déterminés dans le sondage mené en 2010 auprès des conseillers et psychothérapeutes canadiens par le Groupe de travail issu du Projet de symposium national.
Champ d’applicationLe conseiller professionnel:
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